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La Canebière
07/07/2015 11:09


La Canebière ou anciennement cannebis puis Cannebière (en occitan provençal : la Canebiera en norme classique ou la Canebiero en norme mistralienne) est une artère du centre de Marseille mesurant 1 000 mètres, qui va de l'Église des Réformés au Vieux Port et englobe, depuis 1927, la rue Noailles et les allées de Meilhan.
Étymologie
La Canebière (autrefois « la Cannebis ») vient du provençal canebe, qui provient lui-même du latin cannabis, cannabis, m, signifiant le chanvre. En effet Marseille était l'un des plus grands comptoirs de chanvre au monde pour la fabrication et le commerce des élingues et cordages1. En provençal, une canebiera est une plantation de chanvre, ou "chènevière", en français.
Historique
À l'origine, un talweg y collecte les eaux des sources Saint-Bauzile, de Reynier, du Loisir et de la Poussaraque ainsi que les eaux de pluie descendant du plateau Longchamp et de la plaine Saint-Michel. Les eaux se perdent dans les marais qui occupent le bas de la Canebière, entre l'actuel quai des Belges et la place Charles-de-Gaulle2.
Dès le Xe siècle, le lieu prend le nom de plan Fourmiguier.
En 1296, le comte de Provence, Charles II obtient de la ville une concession afin d'y installer des chantiers navals3. Au XVIIe siècle, le roi Louis XIV ordonne l'extension de la ville, ainsi que l'installation de l'Arsenal des galères. Celui-ci s'installe sur le plan Fourmiguier, les constructeurs déménagent alors sur la rive sud-est du port, les cordiers s'installent sur la rue Corderie.
En 1666, les remparts sont détruits et la commercialisation des terrains des nouveaux quartiers commence. Nommée initialement rue Saint-Louis par le promoteur du projet, la première mention du nom de Canebière apparaît, le 23 avril 1672, dans une délibération du Conseil tenu par le Bureau des Affaires de l'Agrandissement chargé de vendre les terrains, de dresser et faire exécuter les plans d'urbanisation4.
La Canebière
La Cannebière et ses tramways, avant la Première Guerre mondiale
... et dans les années 1930.
À l'origine, la rue est comprise entre le cours Saint-Louis et l'arsenal des Galères. D'une longueur de 250 mètres pour 11 mètres de large, elle est bordée au sud par le petit Jeu de Mail, version ancienne du jeu de croquet.
Les premières maisons (aujourd'hui détruites) s'élèvent dès 1671 à l'angle de la Canebière et du cours Belsunce.
En 1727, des rangées d'arbres sont plantées transformant la rue en promenade. C'est là que se tiennent les marchés aux fruits et légumes, mais c'est également là qu'est installé le pilori qui sert à exécuter les hautes et basses œuvres.
Entre 1743 et 1751 sont construits les immeubles compris entre la rue Saint-Ferréol et le cours Saint-Louis. Des commerces de luxe s'installent (parfumeur, librairie, confiseur, etc.)
Des trottoirs sont aménagés en tiercenaux, briques pleines posées sur chant.
En 1785, l'arsenal des galères est désaffecté permettant le prolongement de la Canebière jusqu'au Vieux-Port.
Pendant la révolution, la guillotine est installée à hauteur de la place Charles-de-Gaulle. En 1853, certains des immeubles sont détruits, frappés d'alignement.
En 1854, commence la construction du Palais de la Bourse qui héberge la Chambre de Commerce. Celle-ci, créée en 1599 par les marchands, siégeait jusqu'alors à l'Hôtel de Ville.
En 1857, le Conseil municipal décide que la Canebière aura 30 mètres de large. Les maisons sont démolies et on en reconstruit d'autres dont la majorité subsiste encore aujourd'hui.
De 1857 à 1927, la rue s'appelle Cannebière
En 1927, le conseil municipal décide de réunir les trois rues et de leur donner le nom unique de Canebière. Il décide également de supprimer le mot rue. La numérotation est modifiée partant désormais du quai de la Fraternité (anciennement quai des Belges)5.
Le 9 octobre 1934, face au palais de la Bourse, le roi Alexandre Ier de Yougoslavie et le ministre français des Affaires Étrangères, Louis Barthou, sont victimes d'un attentat commis par un nationaliste macédonien.
Le 28 octobre 1938, l'incendie du magasin Nouvelles Galeries entraîne la mort de 73 personnes. À la suite de cet incendie, le maire, Henri Tasso, est destitué ; Marseille est placée sous la tutelle de l'Etat et dirigée par un administrateur extraordinaire, ayant rang de préfet. Le Corps municipal des sapeurs-pompiers de la ville de Marseille qui n'est pas parvenu à éteindre l'incendie est dissous. Le bataillon de marins-pompiers est créé, le 29 juillet 1939, pour le remplacer et protéger la ville.




Commentaire de laloracorse2 (13/07/2015 17:58) :
elle a bien change sourries, tu as le tram au milieu et la boutique de l om
en haut sourires
http://laloracorse2.vip-blog.com/
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