L'Âge D'Or
Nous voici arrivés enfin à la retraite
Après avoir connu des années de labeur
Et soupçonné parfois connaître une défaite
La vie n'accordant pas à chacun ce bonheur.
Nos corps se sont usés, il est vrai, à la tâche
Car nous avons plié souvent sous le fardeau
Pareils à des esclaves à trimer sans relâche,
A demeurer dociles au milieu du troupeau.
La vie nous a pourvus d'une santé solide
Malgré quelques douleurs et autres inconvénients,
Nous ne nous plaindrons pas car il serait stupide
De pleurer notre sort devant des indigents.
La chance nous sourit, c'est déjà quelque chose,
Aussi profitons-en tant que nous sommes deux,
Le temps nous est compté aussi je te propose
De savoir à présent en profiter au mieux.
© Jack Harris